Les feux follets de l'amour tourbillonent sans ordre et dans la plus folle des cadences.
Pétales blancs portés par le vent, qui se posent sur les flancs des muses, assoupies sur l'herbe tendre.
Lèvres frémissantes aux grès des marées de leurs rêves. Les muses sont perdues dansleur imaginaire qui lutte pour surpasser la beauté du monde réel.
Une muse s'éveille.
La pupille soudain dilatée sous une paupière qui s'ouvre, fébrile, brillant d'une incandescence naïve et surprise. Une lueur de joie enfantine danse sur les iris bleutées, reflets du ciel qui les domine de sa hauteur.
La poitrine qui s'élance vers le dôme culminant de la voie lactée, dans une inspiration rendue hoqueteuse par la beauté du monde qui l'entoure. Souffle de vie qui traverse son corps et maintien l'apesanteur de son coeur.
Un lys lui bat dans le creux des reins et son echo frappe de sa chaleur les tréfonds de son âme, point culminant et de son être. Sur un élan d'émerveillement, elle s'élance d'un mouvement gracieux, s'élève et
danse à la lumière du jour. Foulant l'herbe à ses pieds sans en toucher l'intégralité.
Volatile et sensible au monde vivant dont elle fait partie, elle l'étreint et le comprend, comme une partie d'elle-même.
Une mélodie sans fin monte du sol enchanteur, vivifie l'espace et joue la vie dans chaque entité.
Le début de la vie, le début du monde, l'émerveillement.
Technicolor poet
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